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Terrine de queue de bœuf Tonkinoise

Si le phở, ou soupe tonkinoise, est le plat national vietnamien, la terrine de queue de bœuf c’est ma spécialité !

Il FAUT que je vous raconte cette histoire ! Déjà perso j’adooooooore les terrines. C’est old school, c’est peut-être vieillot ou ringard, ou « trop simple » peut-être pour vous…? Mais moi j’adore : ça me rappelle mon enfance, ma petite mamie adorée qui en faisait une au lapin et foies de volaille pour le repas du soir de Noël. Après le marathon de la bouffe (le 24 au soir, le 25 midi) on se réunit autour de la terrine et d’une bonne salade : plaisir, simplicité, partage. Pour moi les terrines c’est ça ! C’est le dimanche soir quand tu as la flemme… C’est la salade verte, les cornichons, et le bon pain de campagne… La vie quoi !!!

emilie_charignon_terrine-3Photos  © Damsmovies pour cupkilleuse.fr

Un jour mon pote Germain m’envoie un message car il connait quelqu’un qui connait quelqu’un (le milieu du web…c’est tout tout petit hihi) bref : la maison Michel Rostang organise un concours de pâté et de terrine.  Du coup je me lance et je me décide de proposer ma « Terrine de queue de boeuf aux carottes et navets nouveaux, sauce gribiche« .  Et là j’ai le plaisir d’apprendre que je fais parti des 10 finalistes sélectionnés pour présenter leur recette à un prestigieux jury composé du pâtissier Pierre Hermé, de l’ostréiculteur Joël Dupuch, du critique gastronomique Jean Claude Ribaut, de Elaine Sciolino , journaliste au New York Times et bien sur de Michel, Caroline et Sophie Rostang.

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Dingue non ??? Je l’avoue j’étais super fière d’avoir la chance de faire déguster ma recette et récolter les conseils d’un chef doublement étoilé et avoir l’avis d’un jury aussi prestigieux.

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Encore plus dingue : je remporte le concours. Fierté personnelle : Pierre Hermé me dit que ma gribiche est à tomber par terre (mon secret je rajoute une cuiller à soupe d’huile de noix héhé). Bref je flotte de bonheur et remporte une semaine de stage exceptionnelle dans le restaurant gastronomique de Michel Rostang**, ma recette pendant tout un mois à la carte du Flaubert, un repas gastronomique pour deux personnes… La folie 🙂

Depuis et sans prétention la terrine de queue de bœuf c’est un peu ma recette choucou 😉

emilie_charignon_terrine-2Photos  © Damsmovies pour cupkilleuse.fr

Samedi soir dernier je recevais à diner ma cops La Rapporteuse mais comme je travaillais touuuute la journée et que je n’avais absolument pas le temps de cuisiner j’ai eu l’idée de cette terrine car on peut la préparer à l’avance. Et comme en ce moment j’adore manger des Pho (ma recette Phở bò Soupe pho au boeuf cru et nouilles konjac ici) je me suis dis que j’allais faire cuire ma viande avec les mêmes épices et parfums afin de proposer une Terrine de queue de bœuf Tonkinoise.

Je crois que j’ai été assez bavarde pour aujourd’hui trève de blabla voici la recette ! Enjoy !

Ingrédients : (pour 10 personnes)

– 5 ou 6 belles carottes
– 1 gros radis blanc Daïkon
– 1,5 kg de queue de bœuf coupées en tronçons (demandez à votre boucher)
– 1 oignon piqué d’un clou de girofle
– 3 gousses d’ail
– 1 morceau de gingembre de 7 ou 8 cm
– 1 cuillère à soupe de gros sel
– 3 cuillères à soupe de nuoc mam
Épices : 2 clous de girofle, 3 badianes (étoile d’anis), 1 cuiller à soupe de 5 épices, 1 cardamome noire
– coriandre fraîche
– 4 g d’agar-agar

Pour la sauce gribiche :
– 2 jaunes d’oeufs durs fraichement cuits
– 1 cuiller à soupe de moutarde forte
– 1 cuiller à soupe de vinaigre
– huile neutre (j’ai mis de l’isio 4)
– 3 cuillers à soupe de persil hâché
– 3 cuillers à soupe de ciboulette
– 1 cuiller à soupe de câpres hachés
– 1 cuiller à soupe de cornichons hachés
– 1 blanc d’oeuf dur fraîchement cuit en julienne

Préparation :

Faire cuire à l’anglaise à part le radis blanc et les carottes. Vérifier la cuisson des légumes avec un couteau : lorsqu’ils sont cuits le couteau s’enfonce facilement. Les rafraîchir dans l’eau glacée, les égoutter sur du papier absorbant. Tailler de beaux morceaux de légumes.

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Je me suis aidée d’un ustensiles à frites pour faire des morceaux longs et réguliers.

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Couper les queues de bœuf en morceaux. Déposer les morceaux dans une marmite, couvrir d’eau, porter à ébullition, et blanchir la viande pendant 3 à 4 minutes.

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Écumer au fur et à mesure. Égoutter les morceaux, et rincer rapidement à l’eau courante, jeter l’eau de cuisson, rincer la cocotte et essuyer avec un papier absorbant.

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Déposer les restes de carottes et de radis blanc, un oignon piqué d’un clous de girofle, l’ail, les épices, et les morceaux de viandes dans la cocotte. Ajouter le gros sel et le nuoc nam. Verser de l’eau froide à hauteur. Mettre la cocotte sur le feu, porter à ébullition et écumer si nécessaire, baisser le feu puis laisser mijoter à couvert pendant 3h30 à 4h très doucement.

Une fois la chair des queues de bœuf cuite, la retirer de la marmite et l’effilocher encore chaude. Filtrer le bouillon et le faire chauffer avec l’agar-agar.

Ciseler la coriandre, l’incorporer aux queues décortiquées, réserver.

Filmer l’intérieur de la terrine. La garnir avec une première couche de queues de bœuf. Verser un peu de fond de cuisson refroidi. Déposer les légumes, et une couche de viande et couvrir avec du fond de cuisson. Déposer une seconde couche de légumes, et une couche de viande et couvrir avec du fond de cuisson. Filmer la terrine. Après refroidissement placer au réfrigérateur minimum 24 heures. Servir avec une sauce gribiche de la salade verte et du bon de campagne…

emilie_charignon_terrine-4Photos  © Damsmovies pour cupkilleuse.fr

Fraisier facile (sans thermomètre de cuisson ni crème au beurre ni meringue italienne)

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Le fraisier est un grand classique de la pâtisserie Française. Il s’agit d’un entremet aux fraises, et à la crème mousseline. Il est quasiment incontournable pendant la belle saison.

Traditionnellement le fraisier se prépare avec une génoise imbimée de sirop, personnellement je préfère le biscuit joconde et son petit gout d’amandes de l’on se sert pour préparer un autre gâteau très populaire : l’Opéra. Ce biscuit est plus fondant et plus goûtu.

Pour le reste je vous propose une recette tout à fait traditionnelle et très facile à réaliser, sans avoir besoin d’un  thermomètre de cuisson, sans crème au beurre et sans ajout de meringue italienne.

Choisissez de belles fraises (Françaises ou Belges) pour votre fraisier. C’est ça aussi le secret de la réussite (de belles matières premières). Pour ma part j’ai pris de la charlotte (pour tout le tour) et de la mara des bois (intérieur).

Ingrédients : (Pour un fraisier de 18 cm environ)

Biscuit Joconde :
– 60 g d’œufs
– 45 g de poudre d’amandes
– 45 g de sucre glace
– 10 g de farine
– 17 g de beurre fondu
– 35 g de blancs d’œuf
– 15 g de sucre semoule

Crème Mousseline :
– 37,5 cl de lait
– 1 gousse de vanille
– 95 g de sucre
– 75 g de jaunes d’oeufs
– 30 g de poudre à crème (sinon Maïzena)
– 95 g de beurre en petits morceaux
-120 g de beurre pommade

Sirop :
– 75 g de sucre semoule
– 75 g d’eau
– 5-6 fraises
– 1 bouchon de kirch

Fraises :
Prévoir 3 barquettes de 250 g de fraises. Il y aura les fraises pour le contour (les plus belles, et les plus régulières). Celles un peu trop mûres pour le coulis, et les moins jolies à couper en dès dans le fraisier.

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Décoration :
Prévoir quelques fraises, de la pâte d’amande, et un petit cornet avec de la meringue ou du chocolat blanc fondu. J’ai coloré ma pâte d’amande en vert pour faire un disque, et j’ai aussi préparé des marguerites blanches avec un bouton jaune.  Mais libre à vous de faire la déco de votre choix !

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Préparation :

Mélanger au fouet les oeufs, la poudre d’amandes, le sucre glace, le sucre glace, la farine, et le beurre fondu. Monter les blancs en neige, serrer avec 15 g de sucre semoule. Incorporer les blancs montés à la première masse à l’aide d’une maryse. Couler sur une plaque en faisant deux disques de 20 cm, et cuire à 220° 8 minutes environ. Laisser refroidir sur grille.

Pour la crème pâtissière mousseline : dans une casserole mettre à bouillir le lait, les grains extraits de la gousse de vanille et la moitié du sucre. Pendant ce temps fouetter les œufs, le sucre restant et la poudre à crème. Lorsque le lait bout, le verser sur le mélange aux œufs en fouettant bien. Remettre le tout sur feux doux tout en fouettant sans discontinuer. Une fois que le mélange bout compter une minute (toujours en remuant) puis retirer du feu, incorporer le beurre en dès, bien mélanger et verser sur une plaque. Filmer au contact et réserver au frais.

Préparer le sirop : faire bouillir l’eau et le sucre. Couper le feu ajouter les fraises et le kirch et mixer.

Lorsque la crème a refroidi la placer dans le bol de votre robot, et faites tourner avec le fouet pour la détendre un peu. Incorporer le beurre pommade en 3 fois.

Pour le montage : prendre un cercle de 18 cm et le chemiser avec une bande de rodhoïd. Tapisser le fond d’un disque de biscuit joconde. Avec un pinceau imbiber le biscuit de sirop fraises. Chemiser avec des fraises coupées en deux, de la même hauteur. Garnir de mousseline, déposer les fraises restantes coupées en dès. Mettre le second disque de biscuit, imbimer de sirop, lisser de mousseline. Faire prendre au frais 8 heures.

Décorer avec la pâte d’amande, des morceaux de fraises, du chocolat fondu etc…

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